Kerber magnifique vainqueur de l'Open d'Australie 2016 !

Fiche de Serena WilliamsFiche de Angelique KerberOpen d'Australie 2016 Angelique Kerber a créé un énorme sensation, ce samedi, en venant à bout de Serena Williams pour remporter l'Open d'Australie 2016. Face à la reine du tennis actuel, l'Allemande a livré un superbe match. Dans la ligné de son tournoi, elle s'est imposée 6/4, 3/6, 6/4 après 2h08 d'un très magnifique duel. Elle décroche ainsi, à 28 ans, son premier titre du Grand Chelem et elle occupera la deuxième place mondiale dès lundi. Quelle soirée !

Kerber se lâche (presque) d'entrée
La partie n'a pourtant pas semblé débuter de la meilleure des manières pour Kerber. Tout du moins en ce qui concerne les premiers points. Williams a d'abord remporté son service blanc puis a mené 0-15 et 15-30 sur l'engagement de l'Allemande qui semblait alors terriblement tendue. Mais cela n'a pas duré. En quelques coups de raquette bien plus relâchés, elle a recollé à 1/1 pour ensuite jouer son meilleur tennis. Faisant jeu égale en termes de puissance et de solidité, elle a commencé à déstabiliser la numéro 1 mondiale qui s'est retrouvée à court de solution. Tant et si bien qu'elle a fait le break dans la foulée pour se détacher (3/1) avant que l'Américaine ne recolle (3/3). Mais elle ne s'est pas démontée pour autant et elle a fini par faire la différence décisive dans le 7ème jeu (4/3) pour parvenir cette fois à conserver son avantage (6/4). Première sensation.

Williams accélère et se relance
Toutefois, il ne fallait évidemment pas compter sur la grande championne qu'est Williams pour se laisser battre sans réagir. Elle est ainsi parvenue à hausser le ton en début de deuxième acte. D'abord plus incisive au service, elle a fait le break dès le 4ème jeu (3/1), s'encourageant à grands coups de "Come ooonn!". La différence était faite. L’Américaine s'est ensuite montrée impériale sur son engagement jusqu'à la fin de la manche. Kerber n'a pas réussi à se procurer la moindre opportunité de recoller et a donc dû se résoudre à s'aventurer dans un troisième set forcément très hasardeux (6/4, 3/6). Le vent avait alors peut-être tourné et la numéro 1 mondiale allait probablement enfoncer le clou puis finir en cavalier seul comme elle le fait d'habitude dans ce type de situations.

Kerber conclut malgré la tension
Mais il n'en fut rien. Kerber est reparti au combat d'entrée de troisième acte alors que son illustre adversaire baissait probablement un peu sa garde. Remportant sa mise en jeu avec autorité, elle a fait le break blanc dans la foulée (2/0). Williams est alors revenue une première fois grâce à quelques fulgurances dont elle a le secret (2/2). Mais une fois de plus l'Allemande n'a pas renoncé. Tenant son service (3/2) elle a de nouveau fait le break au terme d'un 6ème jeu dantesque de plus de 10 minutes dans lequel les deux joueuses nous ont gratifiés de plusieurs points à rallonge de toute beauté (4/2). Elle a poursuivi sur sa lancée en remportant son engagement blanc (5/2), semblant alors hermétique à la pression du potentiel premier sacre majeur. Une pression qui allait finir par la rattraper deux jeux plus tard (5/3) au moment de servir pour le match. Deux coups droits expédiés hors des limites pour débuter puis une fébrilité palpable, Serena était de retour (5/4). Mais c'est finalement sur le service adverse que Kerber est allée décrocher son Graal. Sauvant d'abord une balle de 5/5, elle a retrouvé tout sa solidité pour s'offrir une première balle de match, la bonne. Une passing au corps, une volée de Williams trop longue, elle pouvait s'écrouler et laisser éclater son immense joie. Des larmes plein les yeux, elle n'en revenait pas.

La magnifique joie de Kerber
Du rire incrédule aux larmes (de joie), des larmes au rire, voire les deux à la fois. Le tout complété par un large sourire illuminant son visage. Kerber était rayonnante sous les yeux du public admiratif de la Rod Laver qui a semblé très majoritairement ravi de partager ce moment avec elle. Williams elle-même, bien que déçue, a paru heureuse de partager la superbe joie de son adversaire. Son "Félicitations Angie ! Tu as si bien joué ce soir. Profite à fond de ce moment si particulier, tu le mérites !" a semblé être des plus sincères. Pour l'Allemande, les émotions ont été difficiles à contenir et elle n'a pas chercher à le faire au final. "Mon rêve devient réalité ! J'ai travaillé dur toute ma vie. Et maintenant, je suis une championne de Grand Chelem. Ça parait fou ! (rire ému)". Un côté irréel amplifié par cette balle de match qu'elle avait dû sauver au premier tour avant d'en arriver là. A 28 ans elle a eu amplement le temps de rêver ce moment. Elle va maintenant prendre le temps de le savourer. Pour couronner le tout, elle se hissera lundi à la deuxième place du Classement WTA. Quelle sensation !