On est d'accord, Federer c'est la classe. La très grande classe. Même s'il a l'âge de ses artères (comme nous tous, ma petite dame) et semble ne plus jouer que pour son propre plaisir, ce qui fait déjà beaucoup, même étant donné son niveau de performance, quand il joue, qui reste largement au-dessus de la moyenne.
Mais alors, ce qui me tue et me laisse littéralement cloué à ma chaise, collé au mur, c'est qu'on ne parle plus du tout de lui, voire qu'on l'envoie aux oubliettes en noir-et-blanc du "Tennis d'avant".
Je préfère nettement Rafa, mais c'est juste une question de ressenti et d'émotions. Je n'ai pas grandi avec l'Helvète mais aux débuts - déjà fulgurants - de Nadal. En revanche, je trouve un peu tristounet bien que je sais qu'il n'a pas particulièrement d'actualité immédiate, qu'on le gomme du paysage tennistique soit d'un trait de plume, soit d'un coup de gomme, acéré pour l'un ou moelleux pour l'autre, ce silence est assourdissant.
C'est pourquoi j'ai ressenti le besoin de rappeler qu'il y a encore trois ans c'était le GOAT, et aujourd'hui il servirait la soupe aux deux autres ? On en parle de lui comme le troisième, et encore, même là-dessus certains demeurent sceptiques chez les plus ingrats que l'ingratitude elle-même, telle qu'elle s'incarne. Certes, son âge ne plaide pas en sa faveur, on fera les comptes à la fin, même si je subodore à qui reviendra la pole-position, et c'est pas au serbe.
That's all folks !
Philippe N.
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